Se remémorer ces hommes novateurs, les efforts passés, leurs idées longuement éprouvées.
Aujourd’hui, nous voulions rendre un hommage à ce qui a été appelé la première limousine métallique volante, le Junkers F13.
La particularité de cet avion est nettement visible sur cette photo: le métal utilisé est léger, malléable et ne s’altère pas à l’air grâce à une couche d’alumine qui se forme ! C’est le Duralumin, matériaux énormément utilisé en aéronautique dans les années 1920. Les plaques de métal sont montées sous formes de bielles rivetées ce qui donne une esthétique particulière à cette époque et cet avion.
Imaginez qu’en 1909, Hugo Junkers, 50 ans et pionnier de l’aéronautique, confie à Otto Reuter, son ingénieur en chef, le développement d’un avion métallique pour assurer le transport de passagers.
Ici, les mécaniciens démontent et remontent les avions au gré des commandes et livraisons. L’appareil était livré en caisse aux Etats-Unis ! Le détail du train d’atterrissage est intéressant : ces roues, volontairement disproportionnées permettaient au Junkers F13 de se poser sur des terrains de terre et d’herbe ! Sur certains modèles, on pouvait y adjoindre des flotteurs ou des skis. Il fallait être tout de même aventurier, téméraire et avoir une foi absolue en son pilote !
Ce monoplan à aile basse était révolutionnaire pour l’époque ! Pourtant, aujourd’hui, le cockpit « semi-fermé » parait rudimentaire…. Couvert mais sans vitrage latéral, il valait mieux être bien habillé…
La cabine était elle fermée et attention, chauffée pour les 4 passagers privilégiés ! En avance sur son temps, la grande nouveauté résidait dans la présence de ceinture de sécurité.
Lorsque Junkers Luftverkehr a fusionné avec Luft Hansa en 1926, ils avaient parcouru 9,5 millions de miles. La Luft Hansa elle-même a acheté 55 appareils et les utilisait en 1928 sur
43 liaisons intérieures. Même en 1937, leurs F.13 effectuaient plus de 50 vols par semaine sur quatre liaisons. Ils ont finalement été retirés en 1938.
La cabine était incroyable… Imaginez vous que nous sommes dans les années 1920/1930. On a l’impression d’écouter du jazz en fumant un cigare dans cet intérieur style « cabaret » et ses drapées… Les années folles en somme !