Pour beaucoup, être personnel navigant se résume à voyager beaucoup, siroter des cocktails en bord de plage, rester une semaine dans un endroit paradisiaque et servir des plateaux repas dans un avion. Au-delà des stéréotypes diffusés, bienvenue dans la réalité de ce métier : une vie à cent à cent à l’heure, entre Paris, New-York et Moscou.

L’hôtesse de l’air / le steward est ce que l’on appelle : « un personnel navigant commercial » (plus communément PNC).

Ce métier demande une très grande aptitude physique, une adaptabilité à toute épreuve, et une gestion du stress sans nulle autre pareille.

Le PNC intervient à toutes les étapes d’un vol commercial :

  • Vérification scrupuleuse du fonctionnement du matériel de cabine en amont (masques, gilets, toboggans, chemin lumineux).
  • Accueil des passagers et prise des dispositions nécessaires en cas de besoin, lors de l’embarquement (enfant non accompagné, personne avec un handicap, etc.).
  • Avant le décollage, réalisation des fameuses démonstrations de sécurité en indiquant la procédure à suivre en cas d’accident et rappel des consignes de sécurité à cette occasion (interdiction de fumer, extinction des téléphones portables, utilisation des ceintures de sécurité, …),
  • Veille au confort des passagers et information sur le déroulement du vol
  • Distribution des plateaux repas et vente de produits additionnels
  • Gestion de l’approvisionnement et de la tenue des comptes.

Un atterrissage ou un amerrissage d’urgence, un feu ou de la fumée à bord, un problème technique…il est prêt !

Il doit également assurer le bien-être des passagers, les malaises, les crises cardiaques, les accouchements…

Un PNC est formé à tous ces types de situations lors de sa préparation initiale et sa remise à niveau annuelle, que  l’on appelle un « recyclage » de compétences.

Travailler au sein du personnel navigant commercial requiert des qualités d’élocution et de courtoisie, la maîtrise de plusieurs langues étrangères, le sens du service. Une tenue et un comportement irréprochables sont, bien entendu, de rigueur.

C’est également un métier qui oblige à vivre en décalage avec son petit monde : adieu jours fériés, anniversaires, Noël en famille… Votre vie s’organise en fonction de vos vols et de vos rotations.

Ce métier est aussi très physique : par exemple, les vols courts et moyen-courriers, nécessitent souvent d’être debout à 3/4h du matin, pour une journée de travail intense où plusieurs rotations seront réalisées avant de dormir quelque part en Europe ou en France, et ce pendant 3 à 5 jours en moyenne.

Les long-courriers, quant à eux, sont rythmés par la gestion des nuits blanches sur les vols de retour qui sont difficiles, et du décalage horaire.

La clé pour tenir est d’avoir une hygiène alimentaire irréprochable : faire du sport, de manger sainement (alors bien sûr, en escale, il faut aussi savoir se faire plaisir !), il faut aussi essayer de dormir les jours de repos…

Il faut également avoir une organisation hors pair, car ce travail oblige à être loin de chez soi 15 jours par mois.

Pour ce qui est des escales de plus d’une semaine, ça aussi c’est du temps passé et révolu… Finie la belle époque où l’on partait deux semaines à Rio et 10 jours à Hong-Kong !

Le mot d’ordre étant la productivité, la plupart du temps, on ne reste que 24h/48h dans une destination. Quelques exceptions existent, mais cela excède rarement les 5 jours.

Alors bien sûr, que ce soit pour 24 heures ou plus, être au bout du monde est une chance. Vous réveiller à Times Square ou à côté de la place Rouge, manger des empanadas à Buenos Aires, prendre l’apéro à l’Île Maurice… ça fait rêver !